Une saison théâtrale, pièce en 3 actes

Une saison théâtrale est une pièce qui se joue en 3 actes.

L'acte 1 est l’acte, certainement, le plus laborieux : la recherche de pièces.

En effet trouver la perle rare demande beaucoup de travail.
D’abord un travail de recherche qui consiste à recenser toutes les pièces qui correspondent à la ligne directrice que veut se donner la troupe. En ce qui concerne les ArtScène, c’est bien sûr la comédie, originale si possible. Ajouter à cela le nombre de personnages réparti entre hommes et femmes.
Ensuite, il faut commencer à éplucher les résumés. Chaque saison, ce ne sont pas moins de 10, 20, 40, 50 résumés qui sont lus et permettent de faire déjà un premier tri. Par la suite, les pièces qui semblent être les plus intéressantes seront commandées ou empruntées à la bibliothèque départementale (si elles sont éditées), ou demandées aux auteurs si elles ne sont pas éditées.

Pour autant le travail de sélection ne s’arrête pas là, car il faut ensuite lire les textes dans leur intégralité. A ce stade ce sont 10 à 15 pièces qui sont lues. Certaines ne passeront pas les 5 premières pages, car même si le résumé a pu paraître intéressant, il se peut qu’à la première lecture, la pièce le soit moins, ou un détail (âge des personnages, complexité du décor…) ne permettent pas de la jouer.
Pour le reste, les pièces sont lues dans leur intégralité afin de ne retenir que les 3 ou 4 plus intéressantes et, au final, obtenir un consensus pour le choix de la pièce qui sera jouée.

Cette année, nous avons constitué un comité de lecture composé des metteurs en scène, des acteurs, mais aussi d’autres membres non acteurs. L’objectif est de diversifier la sélection et de démocratiser le choix de la pièce.

Par péripétie, comprenez : les répétitions. Eh oui, si répéter pendant 5 ou 6 mois n’est pas une péripétie, qu’est-ce donc ?

Pendant ces longs mois de répétitions metteurs en scène et acteurs vont passer par tous les stades. Le plaisir de se retrouver pour commencer à répéter ; l’agacement de ne pas arriver à restituer son texte ; les fous rires qui pourraient constituer un bon bêtisier s’ils étaient filmés ; la flemme de sortir les soirs d’hiver pour rejoindre une salle de répétition à peine chauffée ; l’anxiété de voir les répétitions défiler et l’impression de ne pas progresser… bref tous ces états d’âmes que connaissent les comédiens avant l’heure de vérité : la première représentation.

Enfin, après plusieurs mois de travail acharnés (répétitions, mises en place des décors…) vient enfin le jour tant attendu de la première représentation.
Le tract envahi les acteurs. Et puis, après les premières secondes, passé le souffle du rideau qui s’ouvre, passé l’aveuglement des projecteurs, les premiers applaudissements et les premières répliques, la sensation de peur disparait pour laisser place au jeu.

Tout ne se passe pas toujours comme prévu, mais peu importe, le principal c’est de prendre plaisir à jouer, de sentir ce bonheur réciproque dans les rires du public jusqu’au baissé de rideau final.

Et là, on hâte que ça recommence…