Cette comédie est un "joyeux bordel"... passez nous l'expression.
L'établissement de Pascaline, censé être un orphelinat, est en réalité une maison de "passes câlines".
Subtil jeu de mot qui campe le décor, et on imagine bien les quiproquos qui vont suivre lorsqu'on apprendra que la nouvelle propriétaire des lieux, une jeune "vieille fille" qui vient d'hériter des murs de ce claque (de son oncle qu'elle croyait pieu), va débarquer dans la maison.
Il faudra alors changer les guêpières en haillon, dissuader les clients de venir, pour que l'établissement ne soit pas dissout sur le champ.
Bien sûr, tout ne se passera pas comme prévu et la vieille fille sera même prise pour une pensionnaire de la maison close par une préfet en manque.
Sur ce fond de quiproquos, se cache en réalité une histoire de contre-espionnage franco-allemand menée par une femme de ménage au caractère bien trempé, qui voit défiler dans ce lieu tout le gratin parisien (des ministres au préfet, en passant par les plus hautes fonctions de l'armée).
La nouvelle propriétaire des lieux, passera donc sur les écarts de cette maison et fera jouer son patriotisme pour sauver la France. Ni plus ni moins.
Quel sujet original qu'une histoire d'espionnage sur fond de tension franco-allemande dans un cadre "coquin". De surprises en rebondissements, cette pièce est un joyau de comédie de boulevard : personnages ciselés, situations hilarantes, dialogues drôlissimes... tout y est pour passer 2 heures de fous rires.
Le décor et le jeu en costume d'époque amène une touche toute particulière à cette comédie.
Pas de carré blanc pour cette pièce carrément drôle.
René Bruneau, l'auteur de cette pièce est un auteur que la troupe apprécie tout particulièrement puisque nous avons interprété 4 de ces comédies (Les têtes à claque, Quelle santé, Maman y'a papa qui bouge encore et Y'a pas de raison).