Y'a pas de raison (2014)
Y'a pas de raison (René Bruneau)
Dans une époque au régime totalitaire, presque imaginaire, où les dictateurs internent et abrutissent les trublions du pouvoir en place, l’heure de la révolte a sonné. Il est temps de s’échapper de cet asile, surtout quand la centrale nucléaire toute proche menace d’exploser. Sous la baguette de la femme de ménage, les pensionnaires vont tout mettre en œuvre pour retrouver leur liberté.
Notre avis sur la pièce
Le sujet traité est grave, certes... Mais comme le dit l'auteur : "On pourrait craindre en effet que tout cela ne fût plus effrayant que drôle, et cependant on rira beaucoup ! On est là dans un théâtre à rire, avec des personnages qui ne sont pas faits pour engendrer la mélancolie ! Et peut-être s’apercevra t-on après coup, qu’à y bien réfléchir, c’est de soi-même que l’on a ri."
Cette saison, les ArtScène ont eu plaisir à interpréter une 4ème comédie de René Bruneau. L'asile, plus que de nous enfermer entre ses 4 murs, nous a, bien au contraire, permis de nous échapper dans le rire et la dérision.
Encore un pari fou que de traiter ce sujet, mais nous avons relevé le challenge. Le pubilc ne s'y est d'ailleurs pas trompé ; il a compris que le sujet était sensible, mais la qualité de l'écriture de l'auteur, et les situations cocasses, voire parfois grotesques, ont eu raison de la gravité de l'instant et les rires ont été nombreux dans la salle.
Nos vidéos : La bande annonce, Les répétitions
Y'a pas de raison : La bande annonce
Y'a pas de raison : la compilation des répétitions !
La correspondance entre René Bruneau et les ArtScène
Après plusieurs mois d'enfermement dans une salle commune aux murs défraîchis, au mobilier d'un autre temps, aux accessoires de tortures non homologués, et avec des méthodes d'apprentissages parfois proches de la torture ("Dis le pas comme ça", "Tourne pas le dos au public"...), nous arrivons au terme de notre confinement.
Mais Dieu, que cette année aura été difficile. Il faut dire que vous nous avez gâtés en caricatures de personnages et en scènes d'actions. Mais c'est le challenge que nous avons voulu relever.
Ce soir, pas besoin de code pour s'évader.
Il suffira de frapper trois coups au sol et d'ouvrir le rideau pour laisser s'évader les personnages, leurs répliques et leurs jeux de scène.
C'est à cet instant que le stress nous envahit : Serons nous à la hauteur ? Saurons nous tirer le meilleur parti de ce que l'auteur a imaginé pour son histoire, ses personnages ?
Comme bien souvent, les premières minutes sont révélatrices, les premiers rires libérateurs...
Avant de plonger dans la lumière, je ferai une dernière prière afin que "le tout puissant" nous permette de donner le meilleur de nous mêmes lors de nos 5 représentations.
Bien à vous
Christofor.
La réponse de l'auteur (René Bruneau) aux ArtScène :
Cher Christofor, chers pensionnaires du Centre K,
Quoi qu'il en soit, bon vent à toute la troupe, bons rires, bon succès.
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Date de dernière mise à jour : 22/10/2016